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Les plateaux techniques lourds dont le bloc opératoire : un secteur à risque en établissements de santé
Dans notre étude annuelle, « Panorama 2023 du risque lié aux soins », nos experts Relyens dévoilent une analyse de la sinistralité issue du traitement de 5 034 pour préjudices(1), en France, en 2022. Cette analyse offre une vision globale du risque lié aux soins et précise les secteurs d’activité les plus à risque avec comme objectif de préconiser les actions de sécurisation indispensables. Revenons sur un des trois secteurs à risque présenté dans le panorama : les plateaux techniques lourds.
Plateaux techniques lourds : un des trois secteurs le plus exposé au risque lié aux soins
En 2022, les spécialités du « plateau technique » (incluant le bloc opératoire, l’endoscopie, l’imagerie interventionnelle et la cardiologie interventionnelle) représentent 65 % des événements indésirables (EI) et événements indésirables graves (EIG)(2) gérés par Relyens.
Retrouvez le détail par nombre, par gravité et par cause dans le Panorama 2023 du risque lié aux soins
Téléchargez l'ouvrageLa chirurgie : la spécialité la plus à risque
Avec 10 millions d’actes chirurgicaux réalisés chaque année en France, la chirurgie se classe comme la spécialité la plus à risque.
Au bloc, l’orthopédie reste la spécialité la plus mise en cause, avec 37 % des réclamations, suivie par la chirurgie viscérale puis la gynécologie et l’anesthésie.
Lorsqu’on compare le niveau de gravité des cas, l’ordre des spécialités chirurgicales se voit modifié. Ainsi, l’orthopédie reste au premier rang en termes de volume de réclamations et d’impact fonctionnel pour les patients. La chirurgie du rachis arrive au second rang, tandis que la gynécologie et l’anesthésie cèdent leur place à la neurochirurgie et à la chirurgie vasculaire.
Les principales causes de réclamations en chirurgie
Au sein de la chirurgie, on constate que parmi les cinq plus importantes causes de réclamations (en nombre d’EI et EIG), l’acte technique (soins et prise en charge ou technique opératoire) est le plus souvent mis en cause (plus de 50 % des cas). Viennent ensuite les complications infectieuses, notamment dans la chirurgie osseuse (orthopédie et chirurgie du rachis).
Une analyse approfondie de plus de 600 dossiers en chirurgie a montré que quelle que soit la cause, l’événement survient dans la moitié des cas en phase postopératoire avec un défaut de prise en charge médicale (retard, erreur…), notamment favorisé par un manque d’organisation des équipes médicales (par exemple, la répartition des rôles entre chirurgiens et anesthésistes en phase postopératoire). Pour en savoir plus, consultez notre Bilan 2020 sur les chiffres clés du risque chirurgical.
Focus sur les Never Events gérés au bloc opératoire en 2022
Depuis plusieurs années, Relyens porte une attention particulière sur le suivi continu des incidents totalement évitables, qualifiés de « Never Events », à l’instar de ce qui est développé dans le cadre de la sécurité de la prise en charge médicamenteuse à travers le monde.
Les principaux types de Never Events recensés
En 2022, Relyens a géré 68 incidents totalement évitables ayant eu un impact significatif sur les patients ainsi que sur la réputation des équipes qui les ont pris en charge. Ces événements se sont tous produits entre 2020 et 2022, ce qui nous permet de conclure que la fréquence de ce type d’incident au bloc opératoire, géré par Relyens, est d’un « Never Event » tous les 10 jours.
La check-list sécurité au bloc : la solution pour éviter les Nevers Events
En dehors des erreurs médicamenteuses graves au bloc opératoire, sur lesquelles une étude a été réalisée par Relyens, tous les autres « Never Events » sont totalement évitables grâce à une mise en œuvre efficace de la check-list sécurité au bloc.
« Ces incidents et la fréquence des recommandations concernant la check-list, lors de nos visites de risques soulignent l’importance de donner davantage de sens aux équipes soignantes et d’accroître l’utilisation de cet outil simple mais efficace pour réduire les complications au bloc opératoire C’est pourquoi la promotion et l’application de la check-list sécurité du patient au bloc opératoire constituent une priorité majeure dans les recommandations de sécurité pour les patients émises par nos équipes Relyens. »
Pour accompagner les professionnels de santé dans l’amélioration des pratiques, nous proposons un outil de diagnostic complet, la visite de risque, qui inclut la check-list opératoire. Réalisée par des consultants en management des risques, la visite de risque médical permet d’identifier, de prioriser les risques (connus ou non par l’établissement), de proposer un diagnostic précis des causes, des moyens de maîtrise existants le cas échéant, puis de proposer en collaboration avec l’établissement des actions de sécurisation.
En France en 2022, lors des visites de risques (VDR), nos consultants en management des risques ont mis en évidence un défaut d’utilisation et de compréhension de la check-list sécurité des patients dans 88 % des blocs évalués.
Les actions de sécurisation à mettre en place pour répondre aux enjeux prioritaires de maîtrise de risque
L’analyse révèle deux enjeux principaux de maîtrise de risque pour les plateaux techniques lourds dont le bloc opératoire :
- Limiter les erreurs de procédures
- Limiter les retards de prises en charge postopératoires.
Pour maîtriser ces enjeux, Relyens recommande cinq actions de sécurisation à appliquer dans tous les secteurs d’un établissement de santé :
Vous souhaitez connaître dans le détail nos recommandations visant à améliorer la sécurité des patients en plateaux techniques lourds et savoir quels sont les deux autres risques liés aux soins identifiés par nos experts Relyens ?
Consultez l’édition 2023 de notre Panorama du risque lié aux soins Relyens
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S'inscrire(1) Traitement en 2022 de 11 963 réclamations pour préjudices 5 034 en Responsabilité Civile Corporelle et 6 929 en Responsabilité civile matérielle en France.
(2) EIGS : Un Événement Indésirable Grave associé aux Soins est un événement inattendu au regard de l’état de santé et de la pathologie de la personne et dont les conséquences sont : le décès, la mise en jeu du pronostic vital, la survenue probable d’un déficit fonctionnel permanent y compris une anomalie ou une malformation congénitale » – article R1413-67 du code de la santé publique.
