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Protection des biens Gestion des sinistres / réclamations
Publié le 2 juillet 2021 Modifié le 13 juin 2023
Temps de lecture : 3 minutes

Coup de foudre : risques et solutions techniques

La foudre frappe régulièrement les établissements sanitaires et médico-sociaux. Quels en sont les effets ? Comment s’en protéger ? Des mesures réglementaires imposent-elles des moyens de protection sur ces bâtiments recevant du public ?

Un coup de foudre ?

Le coup de foudre est une décharge électrique très intense (de l’ordre de 20 à 30 kA) et rapide engendrée par l’augmentation de la tension électrique existant entre le sol et la base des nuages.

Le risque foudre est classé, en fonction de la localisation géographique, par le « Niveau kéraunique » ou par la « Densité de foudroiement » (Ng = nombre d’impacts / an / km).

Des effets destructeurs…

Les effets directs thermiques ou mécaniques sont dus à l’impact sur le bâtiment lui-même : destruction de toiture, effondrement de mur…

Les effets indirects sont causés par un impact plus ou moins éloigné, diffusé dans le bâtiment par différentes liaisons : destruction ou endommagement de matériel électriqueélectronique ou informatique, perte de fichiers

Tous les ans, Météorage dénombre en France un million de coups de foudre qui provoquent :

  • entre 8 et 15 morts,
  • 20 000 sinistres dont 15 000 incendies,
  • 50 000 compteurs électriques détruits,
  • un coût total de l’ordre du milliard d’euros.

Des solutions spécifiques

La protection contre les effets directs est réalisée au moyen de paratonnerrescages maillées ou fils tendus, dont le rôle est de canaliser directement le courant de foudre vers la terre.

La protection contre les effets indirects est réalisée au moyen de parafoudres, dont le rôle est de limiter les surtensions transitoires à un niveau acceptable pour l’installation.

prévention des risques de foudre

Une réglementation pour les hôpitaux et les maisons de retraite

L’implantation et le niveau d’une protection contre les effets directs résultent de l’analyse du risque selon le guide UTE C 17-100-2 ; la norme NF C 17-102 précise alors les conditions d’installation des paratonnerres à dispositif d’amorçage (PDA) et la norme NF EN62305-3 celle des paratonnerres à pointe simple, cages maillées ou fils tendus. Lorsqu’il s’agit de prévention énergétique, il faut toujours bien observer les normes réglementaires en habilitation électrique.

Lorsque le bâtiment est équipé d’un paratonnerre, l’installation d’un parafoudre de type 1 et de deux descentes à la terre est obligatoire au niveau du tableau général basse tension (sauf si le transformateur est implanté dans le bâtiment et que son neutre est relié aux terres du bâtiment et du paratonnerre).

Il est bien sûr également conseillé de bien tenir à jour le DARDE, le document d’analyse des risques énergétiques, afin de pouvoir gérer au mieux toute défaillance énergétique, quelle soit dûe à un coup de foudre ou non.

Les hôpitaux et maisons de retraite contenant par nature des installations nécessaires à la sécurité des personnes (détection d’incendie, etc.) doivent comporter des parafoudres sur ces matériels lorsqu’ils se situent dans une zone à Nk > 25 (selon NFC 15-100, article 4-443) ; dans les autres zones, l’exigence implique une étude selon le guide UTe C 15-443.

Les dispositifs de protection contre les effets de la foudre font partie de l’installation électrique ; ils doivent donc être vérifiés chaque année (règlement de sécurité ERP, article EL19).

La recommandation de Relyens

Un audit foudre confié à un prestataire possédant le label « Qualifoudre1 » permet de réaliser un diagnostic précis et circonstancié des vulnérabilités réelles et des solutions les plus adaptées à chaque cas de figure.

En savoir plus

Si vous désirez en apprendre plus sur la prévention des risques infectieux et des risques de défaillance énergétique en établissement de santé, social et médico-social, n’hésitez pas à consulter les travaux des experts Sham sur le sujet :

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