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Publié le 15 septembre 2025 Modifié le 15 septembre 2025
Temps de lecture : 11 minutes

Devenir maire en 2026 : comment faire ?

devenir maire

Notre article vous donne les conditions, les démarches, les étapes clés pour devenir maire en 2026, et met en lumière les outils à votre disposition. Un article pour toutes celles et ceux qui veulent s’engager pleinement dans la vie de leur commune.

Et si c’était vous ?
S’engager pour sa commune. Représenter ses concitoyens. Décider localement.
De plus en plus de citoyens se posent cette question : comment devenir maire en 2026 ?
C’est un projet exigeant, mais profondément utile. Être maire, c’est incarner une vision, tout en servant l’intérêt général au plus près des habitants.
Vous n’avez jamais été élu ? Vous vivez dans un petit village ? Vous vous interrogez sur les conditions pour devenir maire d’une commune ? Cet article vous guide pas à pas.

Pourquoi devenir maire en 2026 ?

Parce que votre commune a besoin de vous. Selon la Fondation Jean Jaurès, en 2020, 89,97% des maires élus lors du premier tour étaient des sortants. Les nouveaux élus apportent un souffle nouveau et évitent l’entre-soi politique. Ils ouvrent le jeu démocratique en incarnant une diversité de parcours.

Un mandat concret, humain, ancré

Être maire, c’est :

  • Décider des priorités locales (écoles, voirie, sécurité)
  • Être à l’écoute des habitants
  • Mettre en œuvre un projet de territoire
  • Porter une vision, sans attendre que tout vienne d’en haut

Une fonction accessible, avec du sens

Vous vous demandez qui peut devenir maire ? La réponse est simple. Selon le Code électoral (1) : tout citoyen français majeur, inscrit sur les listes électorales de sa commune, et non frappé d’inéligibilité.

Et à quel âge peut-on devenir maire en 2026 ? Dès 18 ans. Il n’y a pas d’âge maximum.

Quelles sont les conditions pour devenir maire ?

La loi encadre peu la fonction, mais elle exige quelques critères.

Conditions légales à remplir pour être candidat aux municipales

Pour être élu maire, vous devez :

  • Être âgé de 18 ans au minimum
  • Avoir la nationalité française (ou européenne pour être conseiller municipal)
  • Être inscrit sur les listes électorales de la commune
  • Ne pas être inéligible (notamment pour cause judiciaire)

La question se pose souvent : peut-on être maire avec un casier judiciaire ? L’Article L. 44-1 du Code électoral (2) précise que oui, sauf si le bulletin n° 2 de votre casier judiciaire comporte une mention de condamnation pour certaines infractions (corruption, fraude fiscale, crimes, etc.), qui entraînent automatiquement une inéligibilité. Vous ne pouvez pas non plus vous présenter si le juge vous a interdit d’exercer un mandat. Dans tous les cas, la préfecture vérifie la validité des candidatures à partir du casier judiciaire.

Habiter la commune est-il obligatoire ?

Non. Selon le Code électoral, on peut être élu dans une commune sans y habiter, à condition d’y être inscrit sur une liste électorale. Toutefois, vivre sur place est un atout, notamment pour incarner un projet local crédible.

Quelles démarches pour devenir maire ?

Se porter candidat aux municipales ne s’improvise pas. Un calendrier précis s’impose.

Étapes à suivre pour se présenter aux municipales

Voici les grandes étapes de votre candidature de maire :

  • Constituer une liste ou se présenter seul dans les très petites communes (moins de 1 000 habitants),
  • Déclarer sa candidature en préfecture,
  • Mener une campagne électorale, avec une équipe ou non,
  • Participer au scrutin municipal,
  • Être élu par le conseil municipal, une fois le scrutin terminé.

Combien de signatures faut-il pour devenir maire ?

Aucune signature n’est requise pour déposer une candidature municipale. Ce n’est qu’à la présidentielle que ce mécanisme existe. En revanche, pour être élu maire, il faut obtenir la majorité absolue des voix au sein du conseil municipal.

Peut-on devenir maire sans expérience ?

Oui, beaucoup l’ont fait. Le mandat de maire est souvent le premier engagement politique.
Vous vous demandez comment devenir maire sans expérience ? Il suffit de s’engager, de fédérer, et de convaincre. La proximité prime. L’expérience vient ensuite.
Et pour devenir adjoint au maire, la démarche est similaire : être candidat, puis élu par les autres conseillers municipaux.

Se faire accompagner, un facteur de réussite

Des dispositifs d’aide existent en amont des élections municipales, même pour les personnes sans mandat ou réseau politique.

1. Réseaux associatifs

Certaines associations proposent du mentorat, des ateliers de prise de parole, ou encore des formations gratuites :

  • Elues locales, qui accompagne les femmes dans leur première candidature (mentorat, formation, réseau)
  • Collectifs locaux ou listes citoyennes: dans certaines communes, des listes citoyennes ou clubs locaux proposent un accompagnement informel : conseils de campagne, soutien administratif ou mentorat.

2. Partis politiques ou listes citoyennes

Même sans adhésion préalable, les partis ou groupes locaux offrent des ressources pour préparer une candidature, organiser une liste, comprendre les rouages d’une campagne. Des groupes non partisans comme Politicae proposent aussi un accompagnement aux citoyens motivés. Le site internet Maire Info met également à disposition des ressources fiables et facilement mobilisables.

3. Formations en ligne ou en présentiel

Plusieurs organismes spécialisés proposent des parcours de formation pour devenir maire en 2026 et :

  • Apprendre à constituer une liste,
  • Comprendre le calendrier électoral,
  • Élaborer un programme,
  • Gérer les obligations légales d’un candidat.

Le CNFPT (Centre National de la Fonction Publique Territoriale) propose des MOOC et des ressources pour comprendre les fondamentaux de la gouvernance locale, de la vie municipale ou de l’action publique territoriale. Ces contenus sont ouverts à tout le monde et peuvent tout à fait être utilisés par des candidats potentiels.

Droits et garanties des élus

Être maire, c’est un engagement. Il mérite un accompagnement à la hauteur.

Une indemnité mais pas un salaire

Les maires perçoivent une indemnité de fonction, variable selon la taille de la commune. Il ne s’agit pas d’un salaire, mais cette somme ouvre des droits sociaux (assurance maladie, retraite…).

Les indemnités de fonction visent à compenser les sujétions et dépenses liées à l’exercice d’un mandat. Leur montant est encadré par la loi. Il est fixé en pourcentage d’un indice de la fonction publique et varie en fonction de l’importance du mandat et de la taille de la collectivité.

L’organe délibérant de la collectivité fixe le niveau des indemnités dans les délais prévus après installation. Ces indemnités constituent une dépense budgétaire de la collectivité et font l’objet de règles particulières (plafonds, cumul, conditions d’éligibilité) qu’il convient de respecter (4).

Le montant de l’indemnité dépend de la taille de la commune et peut-être revalorisée chaque année.

Indemnités de fonction brutes mensuelles des maires

(Valeur du point d’indice au 1er janvier 2024) – Source
Art. L. 2123-23 et L. 2511-35 du code général des collectivités territoriales

POPULATION
(nombre d’habitants)
TAUX
(en % de l’IB 1027)
INDEMNITÉ BRUTE
(en euros)
Moins de 500 25,5 1 048,18
De 500 à 999 40,3 1 656,54
De 1 000 à 3 499 51,6 2 121,03
De 3 500 à 9 999 55 2 260,79
De 10 000 à 19 999 65 2 671,84
De 20 000 à 49 999 90 3 699,47
De 50 000 à 99 999 110 4 521,58
100 000 et plus (y compris Marseille et Lyon) 145 5 960,26
Maires d’arrondissement (Marseille et Lyon) 72,5 2 980,13

Majoration maximale de l’indemnité des maires de communes de 100 000 habitants et plus : 40 %

Autorisations d’absence

Certaines fonctions publiques ou emplois privés sont incompatibles avec l’exercice d’un mandat exécutif local (par exemple, pour éviter les conflits d’intérêts (5)).

Pour aider à concilier emploi et mandat, la loi prévoit des autorisations d’absence. Il s’agit de temps pendant lesquels le salarié peut s’absenter de son poste, de droit, pour participer aux séances du conseil municipal, aux réunions des commissions ou aux instances où il représente la commune.

Ces autorisations visent à garantir la conciliation entre vie professionnelle et mandat sans modifier le contrat de travail. La rémunération n’est pas automatiquement maintenue, sauf disposition contraire. Elles s’appliquent aussi bien aux agents publics qu’aux salariés du secteur privé, dans les conditions prévues par le Code général des collectivités territoriales.

Par ailleurs, le maire salarié peut bénéficier d’autorisations d’absence et d’un crédit d’heures, prévus par le Code général des collectivités territoriales, pour concilier ses obligations professionnelles et ses responsabilités municipales.

Crédit d’heures pour les élus

Le maire bénéficie par ailleurs d’un crédit de 140 heures par trimestre lorsqu’il exerce une activité salariée, soit l’équivalent d’environ une grosse journée par semaine libérée pour préparer et suivre les affaires municipales.

Ces dispositifs doivent être demandés à l’employeur avec un délai de prévenance. L’élu informe l’employeur par écrit au moins trois jours avant l’absence. Il précise la durée du crédit restant au trimestre. La durée cumulée des autorisations d’absence et du crédit d’heures est plafonnée annuellement. Les heures non utilisées ne sont pas reportées d’un trimestre à l’autre. (6)

Droit à la formation du maire

Chaque élu local bénéficie d’un droit à la formation adapté à l’exercice de son mandat. La collectivité doit organiser ou financer des actions de formation via organismes agréés afin de permettre à l’élu d’acquérir les connaissances nécessaires à ses fonctions (7).

Pour les salariés élus, un congé de formation spécifique est prévu. Ce congé, de durée limitée, permet de suivre une formation agréée, notamment au cours de la première année de mandat. La collectivité prend en charge les frais pédagogiques. Elle peut financer la formation dans le cadre de son budget dédié.

Une retraite complémentaire dédiée aux élus locaux

Les droits à retraite des élus résultent, selon les situations, de l’addition de plusieurs régimes (régimes de droit commun pour les travailleurs salariés ou fonctionnaires, et régimes spécifiques).

Pour les élus percevant une indemnité de fonction, des dispositifs complémentaires existent afin de constituer une retraite supplémentaire. Les maires peuvent notamment cotiser à un régime complémentaire pensé pour eux : le FONPEL (Fonds de pension des élus locaux) (8). Il s’agit d’un régime par capitalisation ouvert aux élus indemnisés qui permet de cotiser (selon des taux choisis) et de se voir verser une rente à partir d’un âge fixé par le régime. L’adhésion ouvre droit à un abondement de la collectivité, conforme au cadre légal qui encadre la prise en charge par la collectivité de ces contributions.

Devenir maire en 2026 : comment faire ?

Le dispositif Fonpel permet de :

  • Se constituer une retraite supplémentaire,
  • Bénéficier d’un accompagnement personnalisé,
  • Valoriser chaque année de mandat.

Créé en 1964, ce régime est réservé aux élus locaux percevant une indemnité. C’est un levier de sécurité, trop souvent méconnu des candidats.

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Protection sociale et responsabilité

En France, la protection sociale des maires dépend à la fois de leur situation professionnelle et de leur indemnité de fonction. Lorsqu’ils exercent une activité salariée, leurs périodes d’absence pour mandat sont assimilées à du temps de travail pour la sécurité sociale, mais la rémunération n’est pas automatiquement maintenue par l’employeur.

Les indemnités de fonction perçues par les maires sont soumises aux cotisations sociales, ce qui ouvre droit aux prestations de sécurité sociale (assurance maladie, maternité, invalidité, décès). Le maire qui ne perçoit pas d’autres revenus professionnels cotise donc sur ses indemnités de fonction, qui constituent sa base de droits sociaux (9).

S’agissant des accidents, un maire victime d’un accident survenu dans l’exercice de son mandat est couvert au titre d’une protection fonctionnelle. En cas de suspension temporaire du mandat pour raison de santé, le maire continue de bénéficier des prestations de la sécurité sociale dans les conditions de droit commun. Le cadre légal vise à garantir que le mandat de maire n’entraîne pas de perte de droits sociaux, tout en respectant l’équilibre entre vie professionnelle et exercice du mandat.

FAQ

Oui, si vous êtes inscrit sur ses listes électorales.

Autant que les électeurs vous élisent. Il n’y a pas de limite légale.

18 ans. Il n’y a pas d’âge maximum.

Non. Aucun diplôme n’est exigé.

Non. Cette double fonction est interdite depuis 2017. (3)

La présence d’un casier judiciaire n’interdit pas en soi l’éligibilité municipale. En revanche, l’article L. 6 du Code électoral prévoit que certaines condamnations (atteintes à la probité, fraude électorale, corruption, détournement de fonds publics, etc.) entraînent une inéligibilité de plein droit ou prononcée par le juge. Dans ce cas, l’élection comme maire est impossible tant que la peine d’inéligibilité n’est pas expirée. « Ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale, pendant le délai fixé par le jugement, ceux auxquels les tribunaux ont interdit le droit de vote et d’élection, par application des lois qui autorisent cette interdiction. ».

Selon l’article L.2122-2 du Code électoral : « Les conseillers municipaux sont élus pour six ans. Ils sont rééligibles. Le conseil municipal est renouvelé intégralement. ».

Le maire étant élu par le conseil municipal parmi ses membres (article L.2122-7 du Code général des collectivités territoriales), son mandat suit donc celui du conseil, soit six ans, sauf cas particuliers de démission, décès, ou dissolution du conseil.

Il permet aux maires de bénéficier d’une retraite complémentaire, en contrepartie de leurs années d’engagement.

Oui, mais uniquement dans certaines conditions fixées par le Code électoral. Les frais engagés pendant la campagne électorale peuvent être remboursés par l’État si le candidat a respecté les règles de financement (plafond des dépenses, comptes de campagne validés par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques – CNCCFP) et s’il a obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés au premier tour. Le remboursement est plafonné à un pourcentage du plafond légal de dépenses, qui varie selon la taille de la commune. Il ne couvre donc pas la totalité des frais, mais vise à garantir l’égalité entre candidats et la transparence financière.