Comment remplacer le maire en cours de mandat ?

Vous quittez votre poste d’élu municipal ? Vous êtes confronté à une vacance du poste de maire ? Vous voulez comprendre comment se déroule le remplacement d’un maire démissionnaire ou décédé ? Cet article vous éclaire sur les délais légaux, les acteurs impliqués, les étapes concrètes, ainsi que sur les implications humaines.
Quand un maire quitte ses fonctions en cours de mandat, la vie de la commune ne peut pas s’arrêter. Que ce soit par démission, décès ou suspension, il existe un cadre légal précis pour assurer la continuité du service public et maintenir la stabilité des décisions locales. Comprendre ces règles permet non seulement de respecter la loi, mais aussi de gérer sereinement l’organisation humaine et administrative de la mairie pendant cette transition.
Rappel des bases en cas de remplacement du maire
La vie communale ne peut pas s’arrêter avec le départ du maire. Les règles de son remplacement assurent la continuité du service public.
En cas de démission ou de décès du maire ou d’un adjoint, le Code général des collectivités territoriales (Articles L2122-14 à L2122-17 (1)) impose que le conseil municipal soit convoqué dans les quinze jours pour élire le nouveau maire. Tant que le successeur n’est pas élu, un adjoint (ou un conseiller, à défaut d’adjoint) assure l’intérim.
Si la vacance concerne plus de la moitié des sièges du conseil ou affaiblit le conseil, des élections partielles sont prévues.
Cet encadrement légal garantit :
- La légitimité démocratique du nouveau maire,
- Le maintien des services aux citoyens,
- Une transition respectueuse, sans rupture ni vide.
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Quand et comment se déroule le remplacement du maire ?
Quels sont les rôles de chacun dans le départ d’un maire ?
Le Code général des collectivités territoriales (2) prévoit que la démission du maire ou d’un adjoint est adressée au préfet, par lettre datée et signée, en exprimant clairement sa volonté de démissionner. Cette démission devient définitive dès son acceptation. Le maire (ou adjoint) reste en fonction jusqu’à l’installation de son successeur.
Si le maire ne peut convoquer le conseil, le premier adjoint (ou à défaut le conseiller le plus ancien) le fait à sa place.
Déroulement concret de la vacance municipale
- Le conseil municipal se réunit dans les quinze jours pour élire le nouveau maire. Notez qu’il s’agit du délai pour convoquer la réunion, pas pour organiser l’élection en elle-même ;
- Si le conseil est incomplet (vacance de sièges), on attend parfois une élection complémentaire ;
- En cas de vacance complète ou de dissolution, le préfet nomme une délégation spéciale pour gérer les affaires urgentes.
Qu’apporte ce cadre légal précis au bon déroulement du remplacement du maire ?
La loi apporte clarté et sécurité aux conseils municipaux concernés par le départ d’un maire :
- Vous savez qui change de responsabilités, dans quels délais, selon quels critères.
- Vous pouvez agir avec calme et assurance, même dans l’émotion du départ d’un élu.
Préparer un éventuel remplacement, c’est aussi se préparer humainement :
- Penser à l’organisation en cas de vacance, c’est, pour le maire en cours d’exercice, penser à votre succession.
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Ce que les équipes municipales doivent anticiper
Un remplacement impacte tout l’organigramme
Le départ du maire impacte les dynamiques internes. La gestion quotidienne change de rythme. Les décisions en suspens doivent être reprises. C’est pourquoi une anticipation collective est précieuse.
Dès que le remplacement du maire en cours de mandat est acté, l’équipe doit :
- Vérifier les délégations de signature en cours.
- S’assurer que les délégations aux adjoints sont réactualisées et publiées.
- Prévoir une communication claire vers les agents, les citoyens et les partenaires institutionnels.
- Se coordonner avec la préfecture sur les délais réglementaires.
La direction générale des services (DGS) ou le secrétariat de mairie joue un rôle central. C’est elle qui transmet les convocations, valide les publications officielles et informe les services de l’État.
Précautions administratives à ne pas oublier
En cas de remplacement du maire, certaines démarches sont obligatoires dans des délais courts :
- Informer le centre de gestion pour les communes affiliées.
- Mettre à jour le Registre des actes administratifs, en y intégrant les nouveaux arrêtés.
- Prévoir une délibération pour réactualiser les indemnités de fonction du nouveau maire et des adjoints, notamment si les effectifs changent.
Les décisions prises par le maire sortant restent valides. Cependant, pour les projets sensibles (urbanisme, marchés publics), il est parfois stratégique d’attendre que le nouveau maire soit officiellement installé.
Cas particuliers à connaître
Et si le maire est empêché temporairement (maladie, suspension) ?
La loi distingue clairement la vacance (démission, décès, démission d’office) de l’empêchement temporaire. En cas de maladie, congé ou suspension, il n’y a pas vacance du poste. Le maire reste en fonction juridiquement, mais c’est le premier adjoint qui exerce provisoirement les fonctions (CGCT L2122-17 (3)).
Cette solution évite un vide juridique tout en garantissant la stabilité du fonctionnement municipal. Aucune élection n’est organisée tant que le maire n’a pas quitté ses fonctions de façon définitive.
Suspension ou révocation par le préfet : que se passe-t-il ?
Un maire peut être suspendu ou révoqué par décret du gouvernement (4), en cas de manquement grave (ex : illégalité persistante, conflits d’intérêts, harcèlement, comportements menaçant l’ordre public). La suspension peut être décidée par le préfet ou le ministre.
Ces cas restent rares, mais encadrés. En cas de suspension, un adjoint assure l’intérim. En cas de révocation, la vacance du poste est constatée, et un nouveau maire est élu dans les quinze jours.
Le conseil municipal conserve toutes ses compétences dans les deux cas. La transparence dans la communication aux citoyens est ici cruciale pour maintenir la confiance.
Références
- Code général des collectivités territoriales (Articles L2122-14 à L2122-17) : Convocation du conseil en cas de vacance du maire ou des adjoints – article L2122‑14 CGCT : si le maire ou les adjoints cessent leurs fonctions pour quelque cause que ce soit, le conseil est convoqué pour organiser le remplacement dans un délai de quinze jours.
- Démission ou décès du maire ou d’un adjoint – article L 2122‑15 CGCT : la démission est adressée au représentant de l’État, devient définitive à partir de son acceptation ou un mois après, si une lettre recommandée est renvoyée. Le maire/adjoint continue ses fonctions jusqu’à l’installation de son successeur.
- Intérim si le maire est empêché naturellement – article L 2122‑17 CGCT : en cas d’absence, suspension, révocation ou empêchement, l’intérim est assuré par un adjoint selon l’ordre des nominations, ou à défaut, par un conseiller désigné.
- Mention du droit à la retraite supplémentaire (FONPEL) : FONPEL – Elus locaux
- Suspension du maire selon le Code général des collectivités territoriales
FAQ
Le premier adjoint (ou le conseiller le plus ancien si aucun adjoint) assure l’intérim. Le conseil se réunit dans les quinze jours pour élire un nouveau maire.
Même procédure : intérim, convocation du conseil, élection du remplaçant dans les quinze jours.
Le conseil peut perdre son effectif légal. Des élections partielles sont alors nécessaires.
En cas de vacance ou dissolution du conseil, le préfet fait appel à une délégation spéciale pour gérer la commune temporairement.
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