S’installer en médecin libéral : toutes les clés pour réussir
Vous êtes médecin et vous vous installez en libéral ?
Choix du mode d’exercice, statut juridique, obligations administratives, couverture assurantielle, gestion du cabinet… Beaucoup de décisions pas toujours simples à prendre. Bien préparé vous éviterez des risques juridiques, financiers ou organisationnels.
Voici quelques conseils et repères pour vous aider à bien choisir, éviter les erreurs, et réussir votre installation.
💡 Bon à savoir : Relyens, en tant qu’assureur RCP spécialisé en management des risques, peut vous accompagner dans cette démarche.
Quelles options pour exercer ?
Chacune a ses avantages… et ses contraintes.
Il est donc essentiel de réfléchir à vos priorités : souhaitez-vous privilégier la liberté organisationnelle, la sécurité d’un cadre institutionnel ou bien trouver un équilibre entre les deux ?
Selon votre projet professionnel, le choix du mode d’exercice, du statut et de la structure influencera directement votre quotidien, vos revenus, votre niveau d’autonomie ainsi que vos obligations administratives et assurantielles.
Prendre le temps de s’informer, de consulter des pairs déjà installés et de se faire accompagner par des experts (juristes, comptables, assureurs spécialisés) vous permettra d’aborder sereinement votre nouvelle activité et d’optimiser vos chances de réussite.
Enfin, il ne faut pas négliger l’importance d’un réseau professionnel solide, facilitant l’échange d’expériences et l’entraide, particulièrement lors des premières années d’exercice en libéral.
Vous hésitez encore exercice solo, en groupe ou cumul hôpital-libéral ? Chaque option correspond à des attentes et des contraintes différentes, et le choix n’est pas toujours évident.
Pour vous aider à y voir plus clair, nous avons conçu un
Répondez à quelques questions ciblées, et recevez une analyse adaptée à votre situation, ainsi que des conseils pratiques pour sécuriser votre installation
Découvrez quel mode d’exercice en libéral est fait pour vous ?💡 Bon à savoir : Il est possible de cumuler une activité hospitalière à temps partiel avec une activité libérale, à condition de respecter certaines règles (autorisation, non-concurrence, déclaration RCP indépendante).
Choisir son mode d’exercice
Le plus grand choix de votre carrière : envie de naviguer en équipe ou être le seul maitre à bord ?
Exercice en solo : autonomie et responsabilité
S’installer seul en libéral, c’est devenir le capitaine de votre propre navire : vous fixez vos horaires, choisissez votre patientèle, et bâtissez une pratique à votre image. Cette autonomie séduit les praticiens qui ont une vision claire de leur projet et qui aspirent à une liberté totale dans l’organisation de leur activité.
Cette liberté comporte un certain nombre de défis
Vous devrez assumer seul :
- La gestion administrative et financière (local, matériel, couverture sociale, formalités).
- Les charges fixes (loyer, assurances, secrétariat) sans possibilité de mutualisation.
- L’isolement professionnel, souvent sous-estimé, qui peut peser sur le quotidien, notamment en cas de besoin de remplacement ou de congés.
Un défi stimulant, mais exigeant.
Ce mode d’exercice convient particulièrement à ceux qui sont prêts à endosser pleinement le rôle de chef d’entreprise, avec tout ce que cela implique : rigueur, anticipation et capacité à porter seul les décisions stratégiques.
Notre accompagnement pour sécuriser votre projet :
Chez Relyens, nous savons que l’exercice en solo ne signifie pas être seul face aux risques. Nos solutions (RCP sur mesure, protection juridique, RC Exploitation) et notre réseau d’experts (partenaires : Doc’install, HIWAY, …) sont là pour vous aider à anticiper les risques et à exercer en toute sérénité, sans renoncer à votre indépendance.
Exercice en groupe : mutualisation et solidarité
S’installer en groupe, que ce soit dans un cabinet associatif, une maison de santé pluriprofessionnelle ou une SEL/SCM, c’est multiplier ses forces tout en réduisant les risques.
Ce choix permet, non seulement de mutualiser les coûts (local, équipement, secrétariat), de réduire la charge individuelle et aussi de bénéficier d’un soutien quotidien (échanges cliniques, remplacements, supervision) : des atouts majeurs pour éviter l’isolement et optimiser son temps.
Un projet collectif réussi repose sur une organisation bien pensée
Pour en tirer tous les avantages, il est essentiel de :
- Structurer l’équipe dès le départ : choix du statut juridique, business-plan commun, règles de fonctionnement claires.
- Définir un fonctionnement commun : horaires, répartition des tâches, politique d’accueil… Chaque détail compte pour éviter les tensions futures.
- Formaliser les engagements (répartition des charges, droits et devoirs) dans des contrats détaillés, afin de sécuriser les relations entre associés.
Un équilibre gagnant-gagnant
L’exercice en groupe répond à des enjeux territoriaux (accès aux soins, coordination pluriprofessionnelle) et organisationnels (logistique optimisée, flexibilité accrue). Il demande une vision partagée et une gestion rigoureuse, et offre en retour une stabilité qui peut être plus rassurant qu’un exercice solo.
💡 Bon à savoir : notre engagement à vos côtés
Chez Relyens, nous vous aidons à sécuriser votre installation collective : modèles de contrats, accompagnement juridique, et solutions d’assurance adaptées aux spécificités des groupes (RCP collective, RC Exploitation, protection juridique). Parce qu’un projet partagé doit rimer avec sérénité et pérennité.
Choisir son statut juridique
Le choix du statut juridique est une étape clé lors de l’installation en libéral, car il détermine le cadre administratif, fiscal et social dans lequel votre activité sera exercée. Vous devez donc examiner attentivement les différentes possibilités offertes.
Le tableau ci-dessous propose une synthèse des principaux statuts juridiques possibles, afin de vous aider à identifier la forme la mieux adaptée à votre projet professionnel et à votre mode d’exercice
Statuts avec personne morale (SEL) :
Ces structures créent une entité juridique distincte, ce qui permet de limiter la responsabilité des associés aux apports dans la société. Elles nécessitent une assurance spécifique pour couvrir les risques liés à l’activité de la société elle-même
Sociétés de partage (EI, SCM) :
Dans ces cas, le praticien reste personnellement responsable de ses actes professionnels. La SCM permet de mutualiser certains coûts, mais chaque praticien conserve sa propre responsabilité civile professionnelle (RCP).
Choisir votre lieu d’installation : un équilibre entre opportunités et qualité de vie
Le choix de votre lieu d’installation est l’une des décisions les plus stratégiques de votre carrière libérale. Il influence non seulement votre activité professionnelle, mais aussi votre équilibre personnel et celui de votre famille.
Certains praticiens choisissent la campagne pour bénéficier d’un environnement plus calme et répondre à une demande importante en soins ; d’autres privilégient la ville pour l’accès à un bassin de patientèle plus dense et l’accessibilité directe avec les structures hospitalières.
Comment faire le bon choix ?
- Rencontrez des confrères déjà installés dans la zone envisagée. Leurs retours sur le rythme de travail, la typologie des patients et la dynamique locale vous donneront une vision réaliste du territoire.
- Évaluez l’accessibilité de votre futur cabinet :
- Stationnement et transports pour faciliter l’accès à vos patients.
- Proximité d’un hôpital ou d’un plateau technique pour les orientations et collaborations.
- Potentiel de coopération interprofessionnelle (pharmacies, kinésithérapeutes, infirmiers) pour créer des parcours de soins coordonnés.
- Réalisez une étude de marché :
- Densité des professionnels de votre spécialité dans la zone.
- Profil démographique de la population locale.
- Besoins en soins non couverts, pour identifier des opportunités.
💡 Bon à savoir :
Les dispositifs de l’ARS, de la CPAM et des collectivités locales (aides financières, exonérations) peuvent booster la viabilité économique de votre projet. Pensez à les consulter !
Un choix qui allie performance professionnelle et épanouissement personnel :
Votre lieu d’installation doit répondre à la fois à vos objectifs professionnels (viabilité économique, opportunités de développement) et à vos aspirations personnelles (cadre de vie, équilibre familial).
Notre accompagnement pour sécuriser votre projet. Chez Relyens, nous vous aidons à évaluer les risques liés à votre installation et à choisir les couvertures adaptées (RCP, RC Exploitation, protection juridique) pour exercer en toute sérénité, où que vous soyez.
Les étapes clés de l’installation en libéral
Quand commencer à vous préparer ?
L’idéal est d’anticiper 6 mois avant la fin de votre clinicat pour poser des bases solides, éviter les mauvaises surprises et démarrer votre activité en toute sérénité.
Les démarches administratives : le début de votre installation
1. Inscription à l’Ordre des médecins (J-3 mois)
- Pourquoi ? Obtenir votre numéro ordinal, indispensable pour exercer.
- Comment ? Déposez votre dossier (diplômes, pièce d’identité, justificatif d’activité) au Conseil départemental de l’Ordre de votre futur lieu d’exercice.
- À savoir : Votre attestation d’Ordre sera nécessaire pour toutes les démarches suivantes (URSSAF, CPAM, assurances).
2. Déclaration à l’URSSAF (dans les 8 jours suivant le début d’activité)
- Pourquoi ? Obtenir votre numéro SIRET et être immatriculé en tant que professionnel libéral.
- Comment ? Déclarez en ligne votre début d’activité, votre adresse professionnelle, votre spécialité et votre option fiscale.
- À savoir : Cette étape est nécessaire pour le calcul de vos cotisations sociales.
3. CPAM : Conventionnement avec la CPAM (dès réception de votre numéro SIRET)
- Pourquoi ? Signer votre convention médicale et ouvrir vos droits au remboursement des actes.
- Comment ? Prenez rendez-vous avec la CPAM de votre secteur pour activer votre carte CPS et enregistrer votre logiciel de facturation SESAM-Vitale.
- À savoir : Prévoyez votre attestation d’Ordre, votre RIB professionnel et votre assurance RCP.
4. Affiliation à la caisse de retraite (dans les 30 jours suivant le début d’activité)
- Pourquoi ? Valider vos trimestres de retraite et votre couverture invalidité-décès.
- Comment ? Les médecins libéraux s’affilient à la CARMF, les chirurgiens-dentistes et sage-femmes à la CARCDSF.
- À savoir : Vos cotisations seront ajustées en fonction de vos revenus réels.
5. Mise à jour de votre situation auprès de la CAF
- Pourquoi ? Éviter les suspensions de droits ou les régularisations.
- Comment ? Déclarez en ligne votre nouveau statut professionnel et votre date de début d’activité.
- À savoir : Une étape souvent oubliée, mais essentielle pour vos allocations familiales ou aides au logement.
6. Ouverture de votre compte bancaire professionnel
- Pourquoi ? Séparer vos dépenses personnelles et professionnelles, et faciliter votre comptabilité.
- Comment ? Présentez votre numéro SIRET, votre attestation d’Ordre et, le cas échéant, les statuts de votre société (SEL, SCM, SCP).
- À savoir : Obligatoire si vous exercez en société.
💡 Bon à savoir : Votre rétroplanning pour une installation sans stress
Pour visualiser les étapes clés, voici une frise chronologique à suivre pour organiser votre installation en toute sérénité :
Souscrire à une assurance RCP
Pourquoi la RCP est-elle indispensable ?
La Responsabilité Civile Professionnelle (RCP) n’est pas une simple formalité : c’est votre bouclier juridique et financier en cas de mise en cause. Obligatoire pour tout médecin libéral, elle vous protège contre :
- Les dommages causés aux patients (erreur de diagnostic, complication post-opératoire, etc.).
- Les risques de poursuites judiciaires qui peuvent engager des frais de défense élevés.
- Les conséquences financières d’un sinistre (indemnisations, frais de procédure).
Quand souscrire ?
Avant votre premier acte médical, sans exception. L’attestation de votre assurance RCP vous sera exigée par l’Ordre des médecins et la CPAM pour finaliser votre installation. Sans elle, vous ne pourrez pas exercer légalement
Sur le papier, cela semblait simple… mais en réalité, les démarches sont complexes : autorisations de l’hôpital, règles de non-concurrence, choix du statut pour mon activité libérale, et surtout les questions d’assurance. J’ai découvert que ma RCP hospitalière ne couvrait pas toutes les situations, notamment les actes réalisés en clinique.
Être accompagné m’a permis d’éviter des erreurs lourdes de conséquences. Aujourd’hui, je sais exactement dans quel cadre je peux exercer, je suis couvert à la fois pour mes interventions au bloc en clinique et pour mes consultations. Cette clarté m’a permis de sécuriser ma pratique et de me concentrer sur ce qui compte vraiment :mes patients. »
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Le choix de votre équipement professionnel
La dernière étape consiste à sélectionner l’équipement indispensable à son exercice.
Ce choix influence directement :
- La qualité des soins que vous proposerez à vos patients.
- L’efficacité de votre organisation (gain de temps, fluidité des consultations).
- L’image de votre cabinet (modernité, sérieux, accessibilité).
Quels équipements prioriser ?
Le matériel de base :
- Mobilier de consultation (fauteuil, table d’examen, bureau).
- Matériel médical spécifique à votre spécialité (stéthoscope, tensiomètre, matériel de chirurgie mineure, etc.).
Les outils numériques indispensables :
- Logiciel métier agréé SESAM-Vitale : pour une facturation fluide et conforme.
- Solution de télétransmission : pour envoyer vos feuilles de soins électroniquement.
- Outils de téléconsultation (si applicable) : pour élargir votre offre de soins.
L’informatique / Secrétariat :
- Ordinateur performant, imprimante, scanner.
- Logiciel de gestion (agenda, prise de rendez-vous en ligne).
S’installer = créer une entreprise médicale = entreprendre
S’installer en libéral, c’est bien plus qu’exercer une profession médicale : c’est créer une entreprise où la santé est au cœur de l’activité. Une aventure qui exige vision, stratégie et investissement, mais qui offre en retour une grande liberté et une satisfaction professionnelles.
Pourquoi parler d’entrepreneuriat médical ?
Parce que votre cabinet est une entreprise à part entière, avec ses :
- Investissements initiaux : local, matériel, informatique, secrétariat… Chaque choix a un impact direct sur la qualité des soins que vous proposerez et sur votre équilibre de vie.
- Responsabilités multiples : gestion administrative, stratégie de développement, relations avec les partenaires (banques, assureurs, fournisseurs).
- Période de démarrage : un temps où la patientèle se construit progressivement, et où la résilience et la planification financière sont vos meilleures alliées.
Votre installation est une démarche entrepreneuriale complète :
- Financière : Il faut anticiper les coûts (fixes et variables) et sécuriser vos revenus dès les premiers mois.
- Organisationnelle : Structurer votre temps, vos processus (prise de rendez-vous, facturation, gestion des dossiers) et vos partenariats (avec d’autres professionnels de santé, par exemple).
- Personnelle : En tant que chef d’entreprise, vous devez porter une vision claire de votre projet et incarner les valeurs que vous souhaitez transmettre à vos patients.
Un défi passionnant, à la hauteur de vos ambitions
Se lancer en libéral, c’est construire un projet sur mesure, aligné avec vos valeurs et vos objectifs. C’est aussi l’opportunité de créer un cadre professionnel et humain où vos patients se sentiront en confiance, et où vous vous épanouirez pleinement.
Les erreurs fréquentes lors de l’installation en libéral
Les 5 pièges à éviter absolument lors de votre installation en libéral
- Signer un bail sans accompagnement juridique (/!\ clauses inadaptés fréquentes)
- Oublier d’assurer la RC Exploitation (/!\ non couverte par la RCP)
- Mal estimer ses charges fixes (/!\ aux coûts cachés : local, secrétariat, logiciel, impôts)
- Ne pas formaliser les relations en SCM ou SEL (/!\ statuts imprécis ou incomplets)
- Souscrire une RCP inadaptée à son activité réelle (ex. chirurgien avec garantie de généraliste)
💡 Bon à savoir : Faites-vous accompagner dès le début par des experts de l’installation (juridique, fiscal, assurances).
Des partenaires à l’installation en tant que médecin libéral
Pour réussir votre installation en libéral, vous pouvez vous appuyer sur un réseau de partenaires compétents et choisir des accompagnements adaptés à chaque étape : de la recherche du local à la finalisation du contrat d’assurance, en passant par la constitution du dossier administratif et le choix du matériel professionnel. L’entourage professionnel, les conseils spécialisés et le partage d’expériences entre confrères permettent non seulement d’éviter les pièges courants, mais aussi de structurer durablement son activité.
Des cabinets spécialisés, peuvent vous accompagner sur certains aspects :
- Recherche de Locaux / baux professionnels
- Accès à des financement et matériel
- Choix du statut juridique
- Recrutement de secrétariat, assistants
- Communication patientèle (site web, prise de rendez-vous)
« Après mon clinicat en cardiologie, je savais que je voulais m’installer en libéral, mais je n’avais aucune idée de la complexité administrative. Entre le choix du statut, les démarches URSSAF, le bail professionnel et l’assurance RCP, je me suis vite senti dépassé.
J’ai eu la chance d’être conseillé dès le début : ça m’a évité de signer un bail avec des clauses désavantageuses et d’oublier la RC exploitation, que je ne connaissais même pas.
Aujourd’hui, je suis installé dans une SCM avec deux confrères, et je peux me concentrer sur mes patients sans craindre d’avoir négligé un aspect juridique ou assurantiel. Ce qui m’a le plus aidé, c’est d’avoir un accompagnement clair, étape par étape, et la certitude que ma couverture correspond vraiment à ma pratique.»
Vous finalisez votre projet d’installation ?
Ne laissez rien au hasard dans votre protection : choix de la RCP médicale adaptée à votre activité, ajout de la RC Exploitation, garanties évolutives selon votre pratique.
Un expert Relyens peut vous guider pour sécuriser votre assurance dès vos premiers patients.
Contactez notre expert Relyens pour un accompagnement sur mesure.FAQ
S’installer en libéral permet de bénéficier d’une grande autonomie dans l’organisation de son activité : choix du lieu, des horaires, du mode d’exercice et du modèle de prise en charge. Cela offre aussi la possibilité de développer une pratique personnalisée, de créer une patientèle fidèle et d’adapter son rythme de travail à ses préférences. Le libéral est également un mode d’exercice plus flexible, pouvant être exercé seul ou en groupe, avec des revenus liés à son investissement et à son activité.
Un cabinet libéral doit afficher plusieurs informations obligatoires : les honoraires et tarifs pratiqués, le secteur conventionnel (1, 2 ou OPTAM), les modalités de paiement acceptées, les horaires d’ouverture, ainsi que les coordonnées du médecin, du Conseil de l’Ordre départemental et de la CPAM de rattachement. Les documents relatifs aux droits des patients (accès au dossier, réclamations, confidentialité) doivent également être facilement accessibles.
Les médecins libéraux cotisent obligatoirement à la CARMF, qui gère le régime de base, le régime complémentaire et la prévoyance (invalidité-décès). Selon leur statut (remplaçant, collaborateur, associé), ils peuvent également relever d’autres dispositifs tels que la CIPAV pour certaines activités mixtes, ou de régimes facultatifs d’épargne retraite (PER individuel ou PERP pour une épargne complémentaire).
Vous devez commencer les démarches idéalement 6 mois avant la fin du clinicat. Cela laisse le temps de comparer les statuts (individuel, SCM, SEL…), de préparer les inscriptions (Ordre, URSSAF, CPAM, retraite), et de sécuriser votre assurance RCP.
RCP (Responsabilité Civile Professionnelle) : couvre vos actes médicaux (diagnostic, soins, interventions).
RC Exploitation : couvre les risques liés à l’exploitation du cabinet (ex. chute d’un patient en salle d’attente, dégât des eaux, incendie). Les deux sont complémentaires et indispensables
Plusieurs aides sont disponibles pour vous aider votre installation :
- Aides des ARS pour les zones sous-denses (primes financières, exonérations fiscales).
- Prêts bancaires et dispositifs d’accompagnement via des partenaires spécialisés
- Réductions Relyens pour les jeunes installés : -50 % la 1ʳᵉ année, tarifs progressifs jusqu’à la 5ᵉ année.
Oui, sous conditions. Le cumul activité hospitalière et exercice libéral est possible avec un temps partiel hospitalier, mais il faut respecter :
- Les règles de non-concurrence,
- L’autorisation de l’établissement,
- Les obligations de déclaration et de couverture RCP adaptée.
Le médecin libéral peut exercer en entreprise individuelle (EI) ou opter pour une structure sociétale : SEL (Société d’Exercice Libéral), SCM (Société Civile de Moyens) ou SCP (Société Civile Professionnelle). L’exercice individuel offre simplicité et autonomie, tandis que les SEL et SCM permettent d’exercer en groupe, de mutualiser des moyens et parfois d’optimiser la fiscalité. Le choix dépend du mode d’exercice souhaité, du niveau de mutualisation et des perspectives de développement.
La seule assurance légalement obligatoire est la RCP, indispensable pour couvrir les dommages causés aux patients. D’autres assurances sont fortement recommandées : la Protection Juridique, la prévoyance (arrêt de travail, invalidité), l’assurance multirisque professionnelle (local, matériel, informatique), ainsi que la couverture en cas de cyberattaque si le cabinet utilise la télétransmission ou la télémédecine.
La liberté d’installation signifie qu’un médecin peut choisir librement son lieu d’exercice, mais ce principe est désormais encadré dans certaines régions pour mieux répartir l’offre de soins. Les médecins restent libres de solliciter une installation, mais celle-ci peut être conditionnée par les besoins du territoire selon les cartographies et les règles définies par l’ARS.
Oui. Dans les zones sous-dotées, l’installation est encouragée via des aides financières, des exonérations ou des contrats incitatifs. Dans les zones à l’équilibre ou sur-dotées, l’installation peut être restreinte, nécessiter un dossier argumenté ou dépendre du départ d’un confrère. Ces règles sont précisées dans les zonages publiés par les ARS.
Oui, un médecin peut s’installer dans le même immeuble qu’un confrère, sauf clause particulière dans le bail ou engagement de non-concurrence dans un contrat antérieur. Sur le plan déontologique, la proximité doit toutefois respecter la loyauté entre confrères, éviter la concurrence déloyale et garantir une organisation compatible avec la tranquillité des patients.
Oui, il est possible de reprendre la patientèle d’un médecin partant à la retraite, généralement dans le cadre d’une cession de patientèle ou d’une reprise de cabinet. Cette transmission nécessite un accord entre les parties, une information transparente aux patients et le respect des règles déontologiques : la patientèle ne peut jamais être « vendue » comme un bien, mais la valeur économique liée à l’activité peut être indemnisée.
Oui, il est possible de changer de lieu d’exercice ultérieurement. Il faudra simplement déclarer le changement à l’Ordre, à l’URSSAF, à la CPAM, ainsi qu’à la caisse de retraite, et vérifier si le nouveau secteur est soumis à des restrictions d’installation. Dans certaines zones sur-dotées, un examen préalable par l’ARS peut être nécessaire.
En cas de litige avec un confrère (concurrence, répartition de locaux, cession de patientèle), la première démarche consiste à rechercher un règlement à l’amiable. Si aucune solution n’est trouvée, le médecin peut solliciter la conciliation du Conseil départemental de l’Ordre, qui joue un rôle de médiation et peut proposer une solution conforme à la déontologie. En dernier recours, des actions civiles ou juridiques peuvent être envisagées, éventuellement appuyées par la protection juridique.
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